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Debout Les Pauvres
15 mars 2010

TOUS AUX URNES LE 21

Bonsoir
Sarkozy tente le drop avant le sifflet final
L’Élysée banalise le scrutin et détourne les regards de son camp vers l’horizon présidentiel de 2012.

Nicolas Sarkozy fait la chattemite. Dans l’entretien publié par le Figaro Magazine, comme un cadeau de Dassault à son ami, le chef de l’État qui, comme on le sait, ne se mêle absolument pas des élections régionales, tient à rassurer l’électorat de droite situé dans les couches moyennes tentées par la déception. « Convenez qu’il serait étrange que je sois le seul à ne pouvoir expliquer l’enjeu des élections régionales », assène-t-il sur l’air du bon sens outragé, dont il sait abuser. Mais il oublie fort opportunément de rappeler qu’il a effectué des déplacements – aux frais des contribuables – aux cours des dernières semaines.

Précisément dans les régions où son camp n’est pas encore totalement persuadé d’avoir perdu. Selon lui, les élections n’ont pas d’enjeu national. Empêtré dans son raisonnement qui tend à mobiliser la droite tout en désespérant la gauche, il se contredit aussitôt : « Je serai bien sûr attentif à ce que les Français diront. » Pour autant, il n’en démord pas : pas question de remaniement ministériel. Au passage, il valide une analyse : la campagne de presse sur François Fillon superstar ne lui déplaît pas. Il envisage « une nouvelle étape », c’est-à-dire son remplacement à Matignon, seulement après la réforme des retraites. À propos de réformes, dont il connaît l’effet déboussolant dans son propre camp, et en particulier parmi les élus locaux UMP craignant pour leur réélection, il annonce une pause.

Une pause ? À y regarder de plus près, il s’agit d’une petite manœuvre. La pause n’aura lieu qu’après la fin des réformes qui sont annoncées. Soit à la veille de la prochaine présidentielle, quand le sale boulot sera fait et juste avant d’en prévoir de nouvelles pour le quinquennat suivant. Cependant, il enveloppe ladite pause dans un paquet cadeau destiné à Jean-François Copé, le patron des députés sarkozystes toujours en quête de distanciation avec l’Élysée pour préparer son destin. Ainsi, une fois passés les mauvais coups contre les retraites, « le Parlement pourra compléter toutes les réformes pour les améliorer », voire, « s’il le souhaite, délégiférer ». La formule, suffisamment floue, est censée déstabiliser l’opposition,: il ne reviendra pas sur sa politique fiscale. Les plus riches peuvent dormir sur leur bouclier fiscal. Mais il n’écarte pas la création de nouveaux impôts : la TVA sociale et la taxe carbone. Tout en excluant, sinon des faits, du moins dans le vocabulaire, une politique de rigueur. Comble du cynisme : la rigueur, selon lui, n’est pas de supprimer un fonctionnaire sur deux, mais serait d’annuler tous les postes de ceux partant à la
retraite !
DIMANCHE AFFLIGEONS LE COUP DE GRÂCE
Cordialement
Raymond Hottin

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