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Debout Les Pauvres
8 janvier 2011

133 000 personnes sans domicile en France

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Mal-logement : 133 000 personnes sans domicile en France

Source Libération / Insee
Mis en ligne le 6 janvier 2011
Les rapports sur le mal-logement s’empilent et se ressemblent. L’Insee publie ce jeudi [6 décembre] une étude sur le sujet, se basant sur des statistiques datant de 2006. Sur le fond, cette étude ne révèle rien de nouveau, mais a le mérite de remettre un coup de projecteur sur des chiffres alarmants et l’urgence de décisions politiques fortes. Le détail.

Des sans-abri, surtout à Paris

Selon l’Insee, 133.000 personnes n’ont pas de domicile : 100.000 sont accueillies pour des durées plus ou moins longues dans des services d’hébergement social ou dans un logement bénéficiant d’un financement public.

33.000 personnes sont « en très grandes difficultés », oscillant entre la rue et les dispositifs d’accueil d’urgence. « Il s’agit d’une population masculine, urbaine, et pour près de la moitié, francilienne », précise l’Insee. A lire sur le sujet : Désintox « Sans-Abri : les vœux pieux de Sarkozy » Ou comment le candidat Sarkozy promettait en 2006 que s’il remportait la présidentielle, dans les deux ans « plus personne ne (sera) obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid ».

Vivre à l’hôtel ou chez des amis

En 2006, 38.000 personnes vivaient dans un hôtel, souvent dans des chambres en piteux état, « ne disposant pas de sanitaires dans la majorité des cas et ne permettant pas de cuisiner », relève l’Insee, qui note que dans 25 % des cas, ces chambres abritaient plus d’une personne. « Ce type d’hébergement est essentiellement francilien et masculin. On compte très peu de personnes âgées, mais des enfants en proportion presque équivalente à la moyenne métropolitaine (17 % des résidants à l’hôtel ont moins de 18 ans contre 22 % dans la population métropolitaine). » Autre type de situation, fréquente : habiter chez un tiers, à défaut de pouvoir se payer un loyer. Sur ce point, l’Insee ressort des données statistiques un peu datées. « En 2002, sans compter les étudiants, 79 000 personnes résidaient dans des ménages avec lesquels elles n’avaient pas de lien familial direct (ascendant ou descendant) ». 43 % de ces personnes avaient un emploi, le plus souvent en tant qu’ouvriers ou employés.

Près de trois millions de mal-logés

« Occuper en titre un logement ne signifie pas que la qualité de celui-ci est satisfaisante », rappelle comme une évidence l’institut statistique. L’Insee compte 2,9 millions de personnes vivant dans des logements privés de confort ou surpeuplés, auxquels on pourrait ajouter les ménages, de plus en plus nombreux, qui ont de grandes difficultés à payer leur loyer. Dans son dernier rapport, la Fondation Abbé Pierre parlait ainsi de 3,5 millions de personnes victimes du mal-logement.

Habitats de fortune.

« En 2006, détaille l’Insee, 40 000 logements, abritant 85 000 personnes, étaient qualifiés par leurs occupants "d’habitations de fortune" dont les trois quarts étaient des constructions provisoires ou des mobile homes (sans possibilité de mobilité) ; 20 % n’avaient ni douche ni baignoire ; environ 10 % étaient surpeuplés, soit 10 fois plus que la moyenne. »

Privés de confort

Sont visés : les logements situés dans des immeubles insalubres ou menaçant de tomber en ruine. Et ceux présentant au moins deux défauts parmi les suivants : installation de chauffage insuffisante ou mauvaise isolation, infiltrations d’eau, électricité non conforme, absence d’installation sanitaire ou de coin cuisine. « En 2006, 947 000 logements, soit 3,6 % des résidences principales, abritant 2,1 millions de personnes, étaient concernés. » Les sanitaires ou le coin cuisine manquent surtout à Paris. Parmi les défauts fréquents : les infiltrations d’eau, mauvaise isolation, installation de chauffage défaillante. Le détail, ici.

Surpeuplés.

Un peu plus de 183 000 logements (0,7 % de l’ensemble) sont considérés comme surpeuplés. Un problème qui touche surtout dans l’agglomération parisienne où les petits logements sont nombreux et les loyers élevés.

Bien fraternellement

Raymond Hottin Didier Collé

 

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